Village et Mairie
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| [HRP] Montauban ville ocitane | |
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Fondateur Admin
Messages : 156 Date d'inscription : 01/09/2007
| Sujet: [HRP] Montauban ville ocitane Dim 2 Sep - 2:57 | |
| Montauban ville occitane Il faut tout d'abord rappeler que, à partir de l'occupation latine, les langues parlées sur le territoire de la France actuelle ont été très diverses à cause des substrats et des adstrats dont chacune des régions a subi l'influence. Dès le premier siècle, le latin des colons a été modifié par les autochtones, mais on n'a guère de renseignements sur la façon dont les choses se sont passées dans le détail. On constate aux alentours du 10e siècle que les écrivains méridionaux qui veulent utiliser leur langue ont des parlers radicalement différents de ceux du Nord de la France actuelle. Ils disent "òc" pour exprimer leur accord. De là, le nom donné à leurs parlers, de l'Atlantique aux Alpes, de "lingua occitana". Lors de la création de Montauban, en 1 144, on peut donc affirmer que la totalité de la population locale emploie essentiellement l'occitan (variante quercynole), et que les intellectuels se servent aussi du latin, langue internationale de l'époque, utilisée notamment dans le clergé et pour les actes officiels. Avant même la création de la ville, de nombreux sites avaient été ou étaient habités. On peut en effet relever plusieurs toponymes (noms de lieux) occitans d'origine gallo-romaine, tels que Sapiac, Escorsac, Birac, Verlhaguet, Gasseras, Ardus qui font encore partie de Montauban, ou, plus loin, Léojac, Loubéjac, Verlhac, Albias, etc. La terminaison comme la graphie du -lh- sont caractéristiques de la graphie occitane. En 1144, les habitants du bourg de Montauriol (mont doré, à partir du latin "montem aureolum"), font appel au comte de Toulouse, Anfós Jordan (Alphonse Jourdain), pour créer une nouvelle cité, qui prend le nom de Montalban ("mont blanc", du latin "montem albanum"). L'origine de ce mot a fait l'objet de plusieurs autres hypothèses, dont celle d'un "mont des saules" (en occitan "albar"), ce qui explique la présence de cet arbre sur le blason. La situation géographique est marquée par la présence de plusieurs cours d'eau, le Tarn, bien sûr, mais aussi le Tescou (sans doute du nom occitan "tescon" qui désigne une pièce de l'araire ayant la forme du confluent), le ruisseau de Lagarrigue ("garriga"= lieu en friche), qui passe par la Fobio (une "fòvia" désigne un ravin) et la Mandoune (sans doute l'épouse d'un nommé "Mandon", dérivé de "Amans" ou de "Armand"), avant de se jeter dans le Tarn, et le ruisseau de Mortarieu ("Mòrta riu" = ruisseau mort, c'est-à-dire dépourvu de courant). La croisade vit Montauban soutenir les armées du Comte de Toulouse. Un des principaux chroniqueurs de cette guerre est d'ailleurs un Navarrais qui vécut onze ans à Montauban avant de se retirer à Bruniquel, en 1211. Le texte d'un chroniqueur anonyme nous signale l'importance qu'avait la ville pour les "Occitans" : "Las gents del pais se comencègon fòrt esbaïr e talament que los pluseurs laissavan lors abitacions per se'n fugir aldit Tolosa o Montalban; car aquò èra las doas principalas vilas que Io conte Ramon aguessa per aquel temps, e las plus fòrtas e defensablas. ... Lodit conte de Montfòrt anèt metre Io sèti aldit Montalban, per Io prendre, ansi que pensava : mas non li èra pas possible d'o far, car ladita vila èra ben fòrta e tornejada de valats e fòrtas muralhas, per que los de dedins non Io crenhan gaire, car èra gent valenta... " Montauban apparaît comme une place forte où on peut se mettre à l'abri et amasser du butin en cas de siège. La croisade est clairement pour les autochtones une guerre de conquête menée par des étrangers, "los Franceses" comme l'écrit le troubadour toulousain Pierre Cardenal. L'essor économique de Montauban est dû surtout au commerce fluvial. Nombreuses sont les gabarres ("gabarras") qui transportent les marchandises, ainsi que les "marenièrs", regroupés rue des Soubirous-Bas. Il faut signaler le cas des frères Bonis, qui tiennent leurjoumal de 1345 à 1369 et notent en occitan (appelée "langue romane"!) toutes leurs tractations. Il faut préciser que les Bonis ne sont pas des gens repliés sur leur petit pays et fermés à toute innovation, mais pratiquent le commerce international, sans oublier que leur langue est l'occitan, et non la langue du Roi de France. Ils utilisent en outre la graphie classique fixée naguère par les troubadours et reprise de nos jours. Parmi leurs clients, figure le montéchois Pèire de Lunèl, écrivain occitan majeur de l'époque. A cette époque, la ville comprend cinq "gachas" et s'étend dans des "barris", à l'extérieur des portes de Montmurat (sur la muraille au-dessus du ruisseau de la Garrigue), du "Grifol" (= fontaine) vers le "Fossat" (Villenouvelle), de "Campanhas" (vers "la Capèla"), du "Mostièr" (= monastère), des "Carmes" (rue des Carmes), du "Garric" (rue "garric"). Lors de la guerre contre les Anglais, Montauban servit Edouard, prince de Galles, le Prince noir, puis les rois de France Charles VI et Charles VII. Puis, elle devint la "Genève française", fief des protestants calvinistes et repoussa l'"armada" catholique et royale, dont les "gastadors" pillaient la région, avant de se soumettre au pouvoir royal. Les écrivains se trouvaient alors devant trois possibilités : adopter la langue du Roi, continuer à utiliser la langue de l'Eglise, le latin, ou écrire dans leur langue maternelle, l'occitan. Augier Galhard répondit en occitan au français de Jean de Scorbiac. Mais la création de l'Académie de Montauban en 1744 montra que les intellectuels avaient choisi le français et l'occitan (désormais qualifié de gascon) fut marginalisé pour quelque temps. Le divorce entre les lettrés et le peuple, toujours occitanophone, était complet. C'est pourtant aux cris de Cal que parte de Montalban que Sauriac fut chassé de la ville en 1848 par les émeutiers royalistes. Au cours du XIXe siècle, un mouvement de rénovation de l'occitan se manifesta avec la création du Félibrige, qui détermina une floraison d'oeuvres écrites dans la langue du peuple. L'archiviste Devals écrivit son journal en occitan. L'historien Mary-Lafon exalta le particularisme occitan. Les écrivains occitans profitèrent de l'alphabétisation de leur public naturel et l'édition fit un bond en avant considérable: la ville de Montauban à elle seule ne compte pas moins de vingt-sept félibres recensés ! Sur la centaine d'écrivains en langue occitane du département, il faut mettre en exergue le meunier de Loubéjac Jean Castela avec "Mos farinals", le médecin de Lomagne Basile Cassaigneau et surtout l'instituteur Antonin Perbosc, poète, conteur, linguiste, organisateur du mouvement de renouveau, qui mourut Montauban en 1944. Signalons pour l'anecdote que Léon Cladel écrivit quelques textes en occitan, et que Bourdelle qui affirmait "sculpter en occitan", était très lié au félibre A. Quercy, dont il a sculpté le buste. Une grande partie de cette littérature occitane (ancienne ou moderne) mériterait d'être rééditée (seule une petite partie est facilement accessible). Que peut-on voir aujourd'hui qui nous rappelle que Montauban est bien une ville occitane ? L'architecture et l'urbanisation ne peuvent guère livrer d'indications à ce sujet. En revanche, quelques vestiges utilisant l'écrit nous rappellent ce passé occitan. On peut voir au Musée Ingres une vieille thériaque où figure l'inscription "faz" (pour "fait"), deux cheminées où figure le rébus de Cahors illustré en occitan par un chien ("can") et un ours ("ors"), la vieille cloche "La Berlòca", qelques pierres tombales, le cadran solaire situé sur l'église Saint-Jacques avec son inscription "tard o d'ora vendrà l'ora". Mais c'est surtout dans la toponymie (les noms de lieux) que ce passé est le mieux conservé, pourvu que des édiles "modernistes" n'aient pas eu l'idée de débaptiser ces lieux et de les affubler d'un vêtement français ou francisé. Il nous reste encore beaucoup de quartiers ou de hameaux: la Fòvia (la "Fobio" = le ravin), la Capèla, lo Mostièr, la Mandona, l'Oleta, lo Toron, Mòrta-rieu, Mont-auriòl, Mont- alban, Mont-murat, las Albarèdas, lo Fau, la Landa, Font-nòva, Bona-font, la Mòla, Io Carreirat, las Farguetas, la Pissòta, lo Ramièr, Vinharnaud, la Vitarela, etc. Les noms de rues ont malheureusement subi plus de dégradations au cours des siècles, sans compter les créations récentes dues à l'extension de la ville. La rue des fabricants d'aiguilles (carrièra de la gulharià) est devenue "rue de la Comédie"; la rue du four du comte (carrièra del forn del comte) a pris le nom de "Gillaque", la rue des Juifs (carrièra dels josieus) célèbre aujourd'hui Mary-Lafon, Michelet a remplacé les barbiers (carrièra de la Barberià), la rue de la Forge (carrièra de la Fauriá) a fini après plusieurs dénominations par rappeler le souvenir de la Résistance, etc... A ces changements, il faut ajouter les erreurs d'interprétation qui ont transformé Io camin garrèl (chemin tortueux, qui va de travers) en rue "Garrel", la carrièra del casse (rue du chêne) en rue "Delcassé", ou la carrièra de la sèrra (du sommet de la colline) en rue "Lasserre", créant ainsi des personnages célèbres imaginaires, et montrant surtout à quelles erreurs peuvent conduire l'ignorance et l'aveuglement. Ces quelques exemples montrent assez qu'un travail de recherche et d'explication reste à faire si l'on veut se réapproprier l'histoire véritable de la cité. Aujourd'hui, la vie de l'occitan se manifeste de diverses manières. Une école de Montauban offre un. enseignement bilingue français - occitan (la moitié des matières et de l'emploi du temps se fait en occitan et l'autre moitié en français), une section bilingue a été créée dans un collège, les cours pour adultes ont un succès croissant, le théâtre en occitan, en particulier les pièces de F. Cayrou, sont jouées un peu partout devant un public enthousiaste, des manifestation de toutes sortes sont organisées, montrant l'intérêt d'une bonne partie de la population pour une langue qui n'apparaît plus maintenant comme un "patois" réservé à des paysans incultes, mais comme une langue de culture qui a acquis droit de cité. Paul Burgan source ville de montauban : http://www.montauban.com/ville/ville_art_histoire/montalban.php | |
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| Sujet: Re: [HRP] Montauban ville ocitane Dim 2 Sep - 2:59 | |
| EN OCCITAN
Montalban, vila occitana Cal en primièr rapelar que, tan lèu l'ocupacion latina, las lengas parladas sul territòri de la França d'ara, foguèron plan divèrsas coma los substrats e adstrats que cada region subiguèt l'influéncia. Tre lo primièr sègle, lo latin dels colons foguèt modificat pels autoctòns, mas avèm pas gaire d'entre-senhas sus çò que se passèt dins lo detalh.
Constatam a l'entorn del sègle 10 que los escrivans del Miègjorn que vòlon utilizar lor lenga an de parlars plan diferents de los del Nòrd de la França d'ara. Es per aquò que foguèt donat a aqueles parlars, de l'Atlantic als Alps, lo nom de " lingua occitana ".
Al temps de la creacion de Montalban, en 1144, se pòt doncas afirmar que la totalitat de la populacion locala emplega essencialament l'occitan (varianta carcinòla) e que los intellectuals se servisson tanben del latin, lenga internacionala d'aquela epòca, utilizada especialament dins lo clergat e pels actes oficials.
Quitament avant la creacion de la vila, sites nombroses èran estats o èran abitats. Se pòdon relevar mai d'un toponim (nom de lòc) occitan d'origina gallo-romana, tals coma Sapiac, Escorsac, Birac, Verlhaguet, Gasseràs, Ardús, que fan encara partida de Montalban, o, mai luènh, Leojac, Lobejac, Verlhac, Albiàs, etc. La terminason en -ac coma la grafia del -lh- son caracteristicas de la grafia occitana.
En 1144, los estatjants del borg de Montauriòl (" mont doré ", a partir del latin " montem aureolum ") recórron al comte de Tolosa, Anfós Jordan, per crear una novèla ciutat, que prend lo nom de Montalban (" mont blanc ", del latin " montem albanum "). L'origina d'aquel nom foguèt l'objècte d'autras ipotèsis, coma la d'un " mont dels albars " (" saules "), çò qu'explica la preséncia d'un albar sul blason de la vila.
La situacion geografica es marcada per la preséncia de quatre rius, Tarn, plan segur, mas tanben lo Tescon (del nom occitan que designa una pèça de l'araire qu'a la fòrma del confluent), lo riu de la Garriga (" friche "), que passa per la Fòvia (" ravin ") e la Mandona (femna d'un Mandon, derivat de Amans o Armand), avant de s'escampar dins Tarn, e lo riu de Mòrtariu (" ruisseau mort ", sense corrent).
La crosada vegèt Montalban sosténer, plan segur, las armadas del comte de Tolosa. Un dels mai coneguts cronicaires d'aquela guèrra es Guilhem de Tudèla, un navarrés que visquèt onze ans a Montalban avant de se retirar a Borniquèl, en 1211. Lo tèxte d'un cronicaire anonim nos senhala l'importància qu'aviá la vila pels " Occitans " : " Las gents del país se comencègon fòrt esbaïr e talament que los pluseurs laissavan lors abitacions per se'n fugir aldit Tolosa o Montalban ; car aquò èra las doas principalas vilas que lo conte Ramon aguessa per aquel temps, e las plus fòrtas e defensablas... Lodit conte de Montfòrt anèt metre lo sèti aldit Montalban, per lo prendre, ainsi que pensava : mas non li èra pas possible d'o far, car ladita vila èra ben fòrta e tornejada de valats e fòrtas muralhas, per que los de dedins non lo crenhan gaire, car èra gent valenta.. " Montalban es aicí presentada coma una plaça ont lo mond se pòdon metre a l'abric e amassar provisions en cas de sètge. La crosada es clarament pels autoctòns una guèrra de conquista menada per d'estrangièrs, " los Franceses " coma l'escriu lo trobador tolosan Pèire Cardenal.
L'expansion economica de Montalban es deguda mai que mai al comèrci fluvial. Fòrça " gabarras " traspòrtan de merças, amb los " marenièrs ", gropats dins la carrièra dels Sobirons-Basses. Cal senhalar l'activitat dels fraires Bonis, qu'escrivan lor jornal de 1345 a 1369 e nòtan en occitan (que dison " lenga romana ") totas lors tractacions. Cal precisar que los fraires Bonis son pas de mond virats cap a lor pichon país e que refusan las noveltats, mas practican lo comèrci internacional, sens oblidar que lor lenga es l'occitan, e pas la lenga del rei de França. Utilizan en mai la grafia classica, fixada pels trobadors e qu'avèm tornada prene. Demest lor practica se tròba Pèire de Lunèl, de Montech, un dels escrivans màgers de son epòca.
D'aquel temps, la vila conten cinc " gachas " e s'espandís dins de " barris ", en defòra de las pòrtas de Montmurat (sus la muralha, al dessús del riu de la Garriga), del Grifol (i aviá una font a costat) cap al Fossat (Vilanovèla), de Campanhas cap a la Capèla, del Mostièr, dels Carmes (carrièra dels Carmes), e del Garric (carrièra Garric).
Pendent la guèrra contra los Angleses, Montalban serviguèt Edoard, prince de Galas, lo Princi Negre, puèi los reis de França Carles VI e Carles VII. Apuèi, venguèt la " Geneva francesa ", ont venián los protestants calvinistas, e s'opausèt a l'armada catolica e reiala, que sos gastadors pilhavan la region, avant de se sometre al poder del Rei.
Los escrivans avián alara a causir entre tres solucions : prene la lenga del Rei, lo francés, gardar la lenga de la Glèisa, lo latin, o escriure dins lor lenga mairala, l'occitan. Augièr Galhard respondèt en occitan al francés de Michel de Scorbiac. Mas la creacion de l'Acadèmia de Montalban en 1744, mostrèt que los intellectuals avián causit lo francés, e l'occitan (que se disiá gascon) foguèt metut un pauc de costat per qualque temps. Los letrats e lo pòble, qu'utilizava, el, totjorn l'occitan, avián perdut lo contacte.
Pendent lo sègle XIX, un movement de reviscolada de l'occitan nasquèt amb la creacion del Felibritge, çò que donèt un fum d'òbras escrichas dins la lenga del pòble. Es lo temps ont Sauriac èra caçat en 1848 pels descaladaires reialistas que cridavan : " Cal que parte de Montalban ! ". L'arquiviste Devals escriviá son jornal en occitan. L'istorian Mary-Lafon enaurava lo particularisme occitan. E los escrivans occitans aprofechèron de l'alfabetizacion de lor public natural e l'edicion aguèt un espandiment extraordinari : la vila de Montalban compta a ela sola vint e sèt escrivans felibres recensats ! Sus la centena d'escrivans occitans del departament, cal metre al primièr plan lo molinièr de Lobejac, Joan Castelà amb " Mos farinals ", lo mètge lomanhòl Basili Cassanhau, e, mai que mai, lo regent Antonin Perbòsc, poèta, contaire, linguista, organizator del movement de renaissença, que moriguèt a Montalban en 1944. Cal senhalar tanben que Leon Cladèl escriguèt qualques tèxtes en occitan e que Bordèla, grand amic de Perbòsc que correspondiá amb el, disiá " escalprar en occitan " e èra plan ligat amb lo felibre A. Quercy dont a escalprat lo busta (se tròba al musèu Ingres).
Una granda partida d'aquela literatura (anciana e modèrna) meritariá d'èsser tornamai editada, perque solas qualques òbras son encara facilament disponiblas.
Qué podèm veire uèi que nos rapèla que Montalban es plan una vila occitana ? L'arquitectura e l'urbanisme pòdon pas gaire donar d'indicacions sus aquel subjècte. Avèm çaquelà qualques vestigis d'aquel passat occitan. Se pòt veire al musèu Ingres una vièlha teriaca ont se legís l'inscripcion " faz ", doas chiminèias ont es escalprat lo rèbus de Cáurs illustrat per un can e un ors, la vièlha campana " La Berlòca ", qualques pèiras tombalas, la mòstra de solelh qu'es sus la glèisa Sant Jacme amb l'inscripcion " tard o d'ora vendrà l'ora ". Mas es mai que mai dins la toponimia (noms de lòcs) qu'aquel passat es melhor servat, baste que los edils " modernistas " ajan pas agut l'idèia de desbatejar aqueles lòcs e de los vestir d'un nom francés o francizat.
Nos demòran encara los barris de la " Fòvia ", la Capèla, lo Mostièr, la Mandona, l'Oleta, lo Toron, Mòrta-riu, Mont-auriòl, Mont-alban, Mont-murat, las Albarèdas, lo Fau, la Landa, Font-nòva, Bona-font, la Mòla, lo Carreirat, las Farguetas, la Pissòta, lo Ramièr, Vinharnaud,la Vitarela, etc.
Los noms de carrièras an malurosament mai patit dels sègles sens comptar las creacions recentas degudas a l'expansion de la vila. La carrièra de la Gulhariá es venguda " de la Comédie ", la carrièra del forn del comte s'apèla " Gillaque ", la carrièra dels josieus celebra Mary-Lafon, Michelet a pres la plaça de la Barberiá, la carrièra de la Fauriá a recebut un fum de noms avant de n'arribar a la " Résistance ", etc. A aqueles cambiaments, cal ajustar las errors d'interpretacion qu'an trasformat lo camin garrèl (= tortueux) en " rue Garrel ", la carrièra del casse en " rue Delcassé " o la carrièra de la sèrra en " rue Lasserre ", creant atal personatges imaginaris, e mostrant mai que mai a qual nivèl d'ignorància pòt menar l'embòrniament.
Aqueles exemples mòstran tanben qu'un trabalh de recèrca e d'explicacion demòra de far se volèm vertadièrament conéisser l'istòria de la ciutat.
Auèi, la vida de l'occitan se manifèsta de mai d'una faiçon. Una escòla de Montalban dòna un ensenhament bilingüe francés-occitan (la meitat de l'emplec del temps se fa en occitan), una seccion bilinga es estada creada dins un collègi, los corses per adultes son en augmentacion, lo teatre en occitan (Cairon e d'autres) es jogat un pauc pertot davant un public estrambordat, manifestacions de tota mena son organizadas, que mòstran l'interès d'una brava partida de la populacion per una lenga que sembla pas mai coma un patés reservat a de païsans incultes, mas coma una lenga de cultura qu'a ara dreit de ciutadanetat.
Paul Burgan | |
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